AOÛT - SEPTEMBRE 2020

La Bataille de Bir Hakeim

par Louise GUERSAN


Imaginez. Nous sommes en 1942. Les nazis font entendre le bruit de leurs bottes sur l’Europe occupée où seule l'Angleterre résiste. Les populations sont maltraitées et affamées, les ressources pillées, les hommes envoyés en Allemagne pour y travailler dans les champs, les mines et les usines, ceux qui osent résister sont déportés ; et pire que tout, les juifs sont exterminés par millions dans les camps de concentration ou d’extermination ouverts en Allemagne et en Pologne. L’Allemagne hitlérienne est alors au sommet de sa puissance, persuadée qu’elle va conquérir le monde et régner sur lui à travers le Reich millénaire que ses dignitaires croient être en train de bâtir. Un monde dominé, fait d’esclavage et de soumission, dirigé par les Aryens que se prétendent être, faussement, les Allemands.
Notre France quant à elle est vaincue. Un gouvernement tyrannique s’y est installé dès 1940, dirigé par le maréchal Pétain, l’ancien vainqueur de Verdun, devenu un vieillard réactionnaire et xénophobe de 84 ans qui n’hésite pas à livrer notre malheureux pays à l’ennemi.
Le 24 octobre 1940, à Montoire, il a serré la main d’Hitler, engageant alors la France dans la voie honteuse de la collaboration. Donc une France occupée, collaborationniste, martyrisée non seulement par la sauvagerie de l’occupant mais aussi de ses propres gouvernants.
C’est dans ce dur contexte que des hommes et des femmes s’élèvent contre l’occupant. À l’intérieur du pays, on les appelle résistants. Ceux qui sortent du pays pour se battre militairement sont, eux, les Français Libres.

MAIS QUI SONT-ILS, CES FRANÇAIS LIBRES, QUI ESSAIENT DE RENDRE A LA FRANCE SON HONNEUR ?

Le 18 juin 40, lorsque de Gaulle lance son fameux appel radiodiffusé incitant à poursuivre le combat, beaucoup de Français ne sont pas au courant, et parmi ceux qui l’entendent, beaucoup, écrasés par l’ampleur de l’offensive allemande, la soudaineté de la défaite, la violence de l'armée nazie, acceptent avec un déshonorant soulagement l’armistice, comme ils avaient éprouvé du soulagement lors du retour de Daladier quand celui-ci avait signé les accords de Munich avec Hitler.

Le général Monclar , source : o-p-i.fr
Pourtant, à partir de cette date emblématique, chaque jour se lèvent des volontaires qui répondent à l’appel.
Comme l’a écrit dans ses récits le général Saint Hillier, « partis de Narvik, venus de Dunkerque, du Pacifique, d’Afrique équatoriale, de Syrie, évadés de France par l’Espagne, venus de partout, les premiers Français ayant rejoint le général de Gaulle ont formé la 1ère Division Française Libre. En 4 ans de combats, la 1è DFL a fait 102.790 prisonniers. L’équivalent d’une armée ».
Pourtant ces hommes courageux, qui combattent pour relever l’honneur de leur pays, sont déclarés traîtres par le gouvernement de Vichy. Ceux qu'on ne peut arrêter, puisqu'ils ne sont pas là mais combattent à l'extérieur, on les pourchasse, on les prive de la nationalité française, on les condamne à mort par contumace, et c’est pourquoi ils sont engagés par leurs chefs à changer d’identité pour protéger leurs familles restées en métropole. Ainsi De Gaulle, par contumace, est dégradé et mis à la retraite d’office puis condamné le 4 juillet à quatre ans d’emprisonnement par un tribunal militaire pour refus d’obéissance ; mais le gouvernement trouvant la condamnation encore trop clémente organise un second procès à Clermont-Ferrand, obtenant contre lui la peine de mort et la confiscation de ses biens.
Ainsi Magrin-Vernerey se fait appeler Monclar, et Philippe de Hauteclocque se fait appeler Leclerc, pour ne citer que les plus célèbres. Mais les exemples sont multiples. Parmi ces volontaires, on compte beaucoup de civils. Quant à ceux qui sont militaires, ils doivent se battre contre leur propre hiérarchie pour rallier la France Libre. C'est pourquoi ils sont considérés comme traitres, et cependant, leur action est totalement légitime, puisqu'ils ne font qu'utiliser ce droit fondamental stipulé dans la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen : le droit de résistance à l'oppression

Général Larminat
Entre ces braves, nous pouvons citer, le colonel de Larminat qui, mis aux arrêts pour prôner la résistance, s'évade et rejoint la Palestine ; le capitaine Folliot qui entraine 123 officiers, sous-officiers et marsouins de Damas à Jérusalem à travers les barrages de l'armée vichyste ; le millier de marins qui refusent de suivre le 1er juillet 40 le général Béthouard qui veut emmener 10.000 soldats français de Liverpool au Maroc, lequel est sous contrôle de Vichy ; le capitaine Jourdier, qui parvient à entraîner avec lui 120 spahis marocains, des cavaliers, vers la Palestine.
A Chypre, la résistance s’organise autour du capitaine Lorotte qui s’oppose à son supérieur le Commandant Gauthier ; En Haute Volta le capitaine Laurent Champrosay rejoint la Gold
Coast à la tête de 17 hommes tandis qu’au Nigeria se rallient 5 officiers du 3è bataillon de tirailleurs sénégalais. Ecoutez ces chiffres : 17 hommes, 5 officiers. 17 hommes, 5 officiers. Et on fait une armée avec cela. Ces hommes livrent un certain nombre de batailles dès la formation de leur bataillon. Dès septembre 1940 la compagnie du capitaine Folliot, qui est maintenant en Egypte, quitte Ismaïlia pour aller renforcer les 30.000 hommes de la 7è division blindée mécanisée anglaise qui doit couvrir l’Egypte face aux 200.000 hommes du Maréchal italien Graziani, connu pour être un vrai boucher sans foi ni loi. La 7ème division anglaise lance une offensive le 9 décembre et 40.000 Italiens capitulent en Egypte.
Le FFL Vitallis Guersan, engagé volontaire dès aout 1949 dans le 1er BIM, racontera une anecdote ; « Beaucoup d’Italiens n’avaient nulle envie de se battre et face ) nous, levant les bras, ils sortaient de leurs poches des photos qu’ils nous exhibaient en criant « la mamma ! il figlio ! la familia ! » Sans doute faudra-t-il faire la différence entre des volontaires qui se battent pour restaurer l’indépendance de leur nation et des conscrits par obligation.
En tous cas, au 6 juin 1942, ce sont 5.500 Français Libres, dont 3723 combattants, qui vont affronter à Bir Hakeim les troupes germano-italiennes fortes de 37.000 hommes bien équipés . 3723 contre 37.000, cela fait 1 contre 10.
Et ce qui est extraordinaire, c'est que cette armée de Français Libres est des plus hétéroclites, si l'on peut dire. Ce sont des hommes venus de partout. Des hommes de toutes les confessions, chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, athées ; de toutes les opinions, toutes les professions, tous les pays. Des militaires, et des civils.
Il y a des évadés de la France métropolitaine qui ont connu les prisons espagnoles dont le terrible camp de Miranda ; Il y a les légionnaires de la 13è demi brigade dans laquelle se côtoient les nationalités les plus diverses (On y trouve même des Italiens et des Allemands).
Vue générale du camp de Miranda ou étaient détenus les évadés de France.
Source : http://storage.canalblog.com/89/01/520014/31196880.jpg

Et puis des volontaires de la Nouvelle Calédonie, de l’ile Maurice, de l’Oubangui Chari accompagnés de missionnaires et de leurs sorciers. Des ressortissants de l’Algérie, de la Tunisie et du Maroc, de Syrie, du Liban, du Sénégal, de Madagascar, du Congo, de Pondichéry, du Gabon, du Cameroun. Et puis il y a 160 Britanniques. Parmi toutes ces unités, toutes aussi glorieuses les unes que les autres, il y en a deux auxquelles je voudrais rendre un hommage particulier :
- la 101è compagnie du train du fait qu'elle est formée en partie de très jeunes Français, en plus des cipayes hindous, des Cambodgiens, et des Indochinois , qui ravitaillent la position en traversant rapidement le désert et les lignes ennemies.
- Et l'hôpital Spears, créé par Lady Spears, qui fait cohabiter des médecins français, des nurses anglaises, des conducteurs quakers américains, des garçons de salle congolais.

52 nationalités différentes dans ces 5500 hommes. Mais d'où qu'ils viennent et où qu'ils soient affectés, ce sont tous des volontaires, placés sous les ordres du général Koenig
Les volontaires de Nouvelle-Calédonie

Voici ce qu'en dit, plein d'admiration, le général Koenig, qui les commande : « la brigade comptait.[ ...] des hommes des plaines et de la montagne, des hommes des villes et des champs,[...] I des fils de très anciennes familles de France et ceux des plus humbles et des moins connus ; il y avait aussi des étudiants et des pères de famille ; il y avait des exaltés et des sages [...] ; des hommes de toutes les croyances et de toutes les familles politiques ; [...] ; des robustes et des frêles, des très jeunes et de plus âgés. Mais tous brûlés par la flamme qu’avait allumée en eux l’homme du 18 juin depuis qu’il les avait appelés »

MAIS QU'EST CE QUE BIR HAKEIM ?

Vous vous imaginez sans doute une ville, ou au moins un village. Il n'en est rien. Situé au carrefour de deux pistes, à environ 90 km au sud de Tobrouk, c'e n'est qu'un lieu-dit, dont l’orthographe est imprécise.
Sur les cartes italiennes, son nom est Bir Hacheim qui, traduit en arabe, signifierait, à ce que j'en ai lu, « le puits du chien ». Mais on dit que les quelques arabes de la région prononcent Bir Hakim, c’est à dire « le puits du sage. » Seulement il paraît qu'on chercherait en vain le moindre puits, car on ne trouverait là qu’une citerne et un abreuvoir à chameaux. Du moins est-ce que j'ai cru comprendre à travers mes quelques lectures. En tout cas, si puits il y a eu, il y a longtemps qu'il est tombé en désuétude au moment de ces combats.
L'endroit est invivable. Située sur le plateau de Libye, un plateau calcaire dans une région aride et caillouteuse balayée par les vents de sable, la zone ne présente aucun obstacle pouvant servir de refuge. Certes il y a bien la présence de quelques dunes, mais elles sont par nature impraticables et de peu de secours. Les quelques cuvettes disséminées ça et là sont trop peu profondes, et l'on pourrait presque dire que Bir Hakeim n'est qu'une mer de sable. La végétation n'est pas plus généreuse que le terrain : quelques rares buissons d’herbe à chameaux, quelques maigres et rares cultures de bédouins. La raison en est évidente : l'eau manque cruellement. Sans eau pas d’oasis, et donc pas de villages. Oh certes, des noms figurent sur les cartes. Mais les cartes sont trompeuses, car en dehors de quelques noms de villes et villages comme, Tobrouk, Benghazi, Gazala, Martouba, Barkah, Derna et Bardia, soit 7 en tout, tous les autres noms que vous voyez inscrits là ne sont rien d’autre que ceux d’anciens puits disparus.
Il y aurait même le nom d'une vieille station de chemin de fer construite par les Européens et abandonnée. Les noms indiquent aussi des pistes ou des dunes qui d’ailleurs se déplacent. Un vrai désert, en somme. La vie n'en est cependant pas absente … si l'on considère les mouches. Des mouches par milliers, des mouches qui vous assaillent, vous collent au visage, vous entourent, vous agacent. On a beau tenter de les chasser, elle reviennent, plus têtues que vous. Et puis il y a ce vent de sable qui, lorsqu’il souffle fort, ne vous permet pas de voir votre voisin. Le sable s’insinue partout, dans la nourriture, dans les moteurs, dans les vêtements, comme la boue des tranchées de la Première Guerre mondiale. .
Sur le plan militaire, la région elle-même offre peu d’attraits du fait de la platitude des lieux, avec deux points caractéristiques : le petit fortin de 300 m2 au sud, inutilisable et délabré, fait de pierres et de tôles, et les 2 « mamelles », résultant des déblais de 2 citernes.
Mais sur le plan stratégique, Bir Hakeim se trouve à l’extrême gauche des positions de la VIIIème armée britannique et au sud des lignes de défense alliées établies perpendiculairement à la cote, à hauteur de Gazala. Et cela, c'est important.
C'est pourquoi, dépourvu de défenses naturelles, le site doit être entouré de mines anti chars et anti personnels. Lorsque les Français Libres remplacent les Anglais sur la position, ils trouvent celle-ci déjà ceinturée d’un champ de mines, et dès leur arrivée, ils poursuivent les travaux, sous les ordres du général Larminat, rajoutant des marais de mines, mais aussi de faux champs de mines pour tromper l’ennemi. On installe des observatoires pour suivre les mouvements de l'ennemi, on creuse des abris et des trous personnels, on positionne l’infanterie et l’artillerie. Franchement, dès l'occupation de la position, l'activité de la Brigade est intense, et les hommes ne chôment pas.
La vie de ces combattants de la liberté est harassante : l’infanterie va faire face en permanence à un adversaire 10 fois plus nombreux appuyé par 350 blindés ; le génie doit entretenir le barrage de mines, les transmissions maintenir un réseau téléphonique de près de 500 km, constamment haché à la mitraillette, et les colonnes mobiles, qu'on appelle Jock Columns, doivent surveiller le désert.
Je voudrais revenir sur plusieurs de ces points.
D'abord parlons des trous.
À l’intérieur du camp, les hommes ont creusé des tranchées pour se protéger des bombardements, des abris sous terrains qui les protègent des vents de sable, et environ 1200 trous individuels creusés à la barre à mines et protégés par des sacs de sable. Bref toute une vie souterraine s’organise à un mètre de profondeur. Un peu comme dans les tranchées de 1914. Mais les trous protègent du vent de sable et des tirs ennemis. Ils protègent aussi bien les engins que les hommes.
Sur le creusement du site, je voudrais vous rapporter des témoignages de ceux qui ont vécu ces jours .
Ainsi le docteur Pierre Henri Mayolle écrit : « nous avions jusqu’en mai rompu la monotonie des journées sur la position de Bir Hakeim en creusant ... en creusant. » et encore : « le poste de secours principal de Bir Hakeim 2 sur lequel veillait le médecin-capitaine Guénon s’agrandissait, s’organisait, s’améliorait. Koyo, Tsana, Goumgaye et tant d’autres, nos fidèles infirmiers, utilisaient très bien la pelle. De nombreux boyaux nous reliaient à diverses annexes et même à l’aumônerie du Révérend Père Michel, bref une belle termitière ».
Et le capitaine de frégate Bauche d’ajouter: « Bir Hakeim était une accumulation de trous. Les légionnaires creusaient par amour de l’art ; les Marsouins du Bataillon d’Infanterie de Marine par habitude ; les gens du Pacifique par discipline ; les noirs de l’Oubangui par précaution ; les artilleurs par calcul et les fusiliers marins avec dégoût. Il faut dire, à la décharge de ces derniers, que dans la marine on n’a pas tellement l’habitude de manier la pelle et la pioche et que chaque armement de pièce de DCA (soit 8 hommes) avait à enterrer la pièce elle-même, le stock de munitions, le camion tracteur, et bien sûr ils devaient s’enterrer eux-mêmes dans les trous individuels. Cela faisait beaucoup de trous pour peu d’hommes. [...] »
Pièce 3e batterie dans son alvéole à BH

Mais le pire, pour les défenseurs de la position, c'est le problème de l'eau. La citerne de BIR HAKEIM est épuisée dès le 1er jour et on n'y trouve plus que 2 cadavres d’Italiens, ai-je lu dans un témoignage. 2 autres citernes ont été creusées à 3 km l’une de l’autre pour les eaux de pluie, mais elles sont vite asséchées.
Corvée d'eau à Bir Tengueder - Fonds Amiel

Aussi le train et les Spearettes amènent 33 tonnes d’eau chaque jour depuis Tobrouk. Au départ, les hommes qui vivent sans abri, en plein soleil, dans une chaleur torride qui atteint 50° le jour, disposent de 6 litres par homme quotidiennement, mais encore faut-il prélever dessus de quoi cuisiner, se laver et laver son linge. 6 litres, c'est donc peu.
Et pourtant, cette ration va dramatiquement tomber à 2 litres durant la période de combats. Pourtant, au soir du 29 mai, sous couvert de la Croix Rouge, l’armée italienne dirige vers Bir Hakeim tout un convoi de ses soldats blessés pour les faire soigner et désaltérer gratuitement, alors que l'eau est rationnée dans la position.
Et pendant ce temps, les FRANÇAIS LIBRES de BIR HAKEIM entendent sur Radio Londres que leur position est un important centre de ravitaillement en eau ! Eux qui en manquent tant.
Et puis le 30 mai, la brigade recueille 620 hindous de la Indian Brigade britannique capturés par les Allemands et abandonnés dans le désert sans vivres et sans eau par les Allemand, et qui n’ont pas bu depuis 3 jours. Cet afflux d'hommes pose un grave problème à la position dont les ressources, surtout en eau, sont très limitées.
Mais malgré toutes les difficultés, le courage de ces hommes et leur détermination sont immenses, et tant que Bir Hakeim tiendra, il sera très difficile pour l’ennemi de faire un mouvement tournant vers le sud.
Le Lieutenant Dulau et le Général de Larminat

C’est dans ces terribles conditions que les Français Libres mettent en jeu toutes les ressources de leur imagination pour faire front à un adversaire plus puissant, plus nombreux et mieux équipé. Les armes sont insuffisantes ? Elles sont inadaptées ? Des pièces sont manquantes ? Qu’a cela ne tienne ! Ce qui manque, on le fabrique, comme on peut, avec les moyens du bord. On invente même de nouvelles armes, en transformant celles dont on dispose, ce qui étonne Rommel.
Jean Simon et Bernard Saint Hillier, derrière : René Morel

« Il me faut Bir Hakeim, tonnera le 8 juin Rommel, très agacé, le sort de mon armée dépend de cette position ». Car son armée s’échine en vain sur la défense de ce site que le Renard du Désert est amené à considérer comme redoutable par son armement inconnu, et invulnérable par sa défense en forme de gruyère.
Et puis il y a les jocks columns, ces convois de véhicules qui sillonnent le désert, surveillent l’ennemi, font des coups de force, harcèlent l’ennemi la nuit puis disparaissent dans le noir. Ils attirent les véhicules ennemis sur les mines, détruisent au canon leurs chars et avions, enlèvent de nuit des soldats ennemis endormis dans des trous. La nuit, ils se forment en carré. Ils participent à soulager Malte, pilonnée par l’aviation ennemie, en attirant sur eux les bombardiers ennemis.
La Brigade est implantée en 2 points :
- L’échelon de combat ou Echelon A est retranché à Bir Hakeim même sous les ordres de Koenig. Il comprend 3723 hommes et 1 femme, miss Travers conductrice du général Koenig, qui s’est engagée dans la légion en Angleterre.
Susan Travers

- Les services (Echelon B) sont installés 25 km plus à l’est. Ils comprennent le 4è bureau, l’intendance, les véhicules des bataillons, les ateliers de réparation, les parcs de munitions et de matériel, une légère défense de 1777 hommes et un millier de véhicules.
L’hôpital de campagne Hadfield-Spears a dressé ses tentes plus à l’écart.
En face des 3723 combattants de BirHakeim, il y a approximativement 37.000 Allemands et Italiens à partir du 6 juin. Soit 1 contre 10. Ce sont ces quelques hommes qui vont affronter, dans la chaleur, la poussière et le vent de sable l’armée la plus puissante du moment, l’armée allemande, accompagnée de ses alliés italiens. C’est à dire les forces de l’Axe.

Fin de la première partie – Suite et fin dans le prochain numéro de Méthode

L.G.

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