JUILLET - AOÛT 2018

France – Crimée :
Entrevue avec Hubert Fayard

par Elena SYDOROVA


Elena Sydorova : Monsieur Hubert Fayard, vous avez créé une association France Crimée. Quelles sont les objectifs de cette Association ?
Hubert Fayard : FRANCE CRIMEE a pour but de développer les relations politiques, économiques et culturelles entre la France et la Crimée. Elle a été officialisée en Crimée lors du lancement d’un partenariat entre une ville française et la ville de Crimée d’Eupatoria.

E. S. : Pourquoi vous êtes-vous engagé au renforcement de la coopération franco-russe ? 
H. F. : Je suis déjà très impliqué dans la coopération notamment avec ma responsabilité de représenter la DNR en France. C’est d’ailleurs, le représentant de la DNR en France que la Crimée a invitée.
Le Président Poutine a inauguré un pont entre Krasnodar et la Crimée et nous sommes en train de construire un petit pont entre la Crimée et la France. 
En dépit des tensions politiques ou peut-être justement en raison de leur existence, le lancement du partenariat avec Eupatoria nous a encouragés à créer France-Crimée.
Les relations entre la Crimée et la France doivent être développées et des relations au niveau des politiques doivent se nouer. Notre objectif est de chercher d'autres villes qui veulent se jumeler avec la Crimée et chercher également des décideurs, des gens qui veulent investir en Crimée, notamment dans le domaine du tourisme, il y a beaucoup à faire. Et aussi au niveau culturel, avoir des événements culturels franco-russes en Crimée.
Il est « indiscutable » que la Crimée est russe, et le pont de Kertch maintenant c'est en quelque sorte le cordon ombilical qui relie la péninsule avec la Russie mère.
Mais pour y arriver, il faut d'abord faire découvrir la péninsule aux Français et effacer la méfiance engendrée par la presse.
Pour trouver cette « vérité », il sera bientôt possible de se rendre sur le site de France-Crimée. En attendant, j’invite les Français et tous les Européens à venir voir la péninsule et nous fait part de ses propres impressions

E.S. : Présentez, s’il vous plaît, votre équipe.
H. F. : J’ai à mes côtés Jacques Clostermann, commandant de bord honoraire et fils du compagnon de la Libération et AS de la chasse française, Pierre Clostermann, et Andrey Rumyanov, notre correspondant franco-russe, par ailleurs très impliqué dans l’association Normandie Niémen. 

E.S. : Quels sont les points qui peuvent attirer les touristes français en Crimée ?
H. F. : C’est une terre de contraste. J’ai été frappé par la beauté des paysages et l’hospitalité de la population. Terre de contraste car c’est un mélange de beaucoup de régions françaises comme la Corse, la Provence, l’Auvergne, la Camargue ou les Landes. La Crimée est très diversifiée et c’est un paradis pour les touristes. De plus, avec l’action engagée par le Président Poutine pour le développement des infrastructures comme l’ouverture du pont de Kertch et du nouvel aéroport ultra moderne de Simferopol, la Crimée s’ouvre au monde. J’invite donc les touristes français à se rendre en Crimée car ils pourront découvrir, avec un budget raisonné, des sites touristiques de qualité.

E.S. : Le 14 mai 2018, le maire de la ville de Marignane, a signé un accord de partenariat avec la ville criméenne d’Eupatoria. Quelles activités sont prévues dans le cadre de cette coopération ?
H. F. : En 2017, avec Jacques Clostermann, nous avons travaillé sur ce projet qui a abouti en mai dernier.
C’est lors de ma première rencontre à la Douma en juin 2017, avec la députée Natalya Poklonskaya, que nous avions évoqué un possible projet de jumelage entre une ville française et la ville d’Eupatoria. 
En novembre, j’ai donc organisé la venue du Maire de Marignane à Moscou, toujours à la Douma, pour rencontrer les députés de Crimée, Russlan Balbek et Svetlana Savchenko, ainsi qu’Alexis Myalin, le fidèle collaborateur de la Députée Poklonskaya dans le cadre de la préparation du dossier.
Et c’est en mai, que nous nous sommes rendus en Crimée, en visite officielle à l’invitation de la ville d’Eupatoria. La première étape du processus s’est donc terminée et comme dans tout jumelage, les liens entre les deux villes doivent se développer. Comme l’a fort justement souligné le maire de Marignane, ce sont avant tout les citoyens qui doivent être impliqués dans ce processus notamment par la création d’échanges culturels, sportifs et économiques.

E.S. : Quelles actions sont déjà réalisées par votre Association ?
H. F. : La première action était de faire aboutir la signature du partenariat entre les deux villes et l’objectif a été atteint.
La visite de notre délégation française en Crimée, qui a coïncidé avec l'inauguration du pont le reliant à la Russie, n'a pas manqué de faire fulminer le Quai d'Orsay. Ce dernier s'est fendu d'un communiqué désavouant toute son implication dans ce déplacement, déplorant cette « initiative personnelle » d'élus français et affirmant que « l'accord signé par la municipalité de Marignane ne reflétait pas la position du gouvernement ». La diplomatie française a également profité de l'occasion pour condamner le pont de Crimée.
Nous avons également rencontré à Simferopol, Monsieur Sergueï Aksionov, le chef du gouvernement de la République de Crimée qui nous apporte son total soutien dans notre action.

E.S. : Quels projets sont prévus dans le prochain ?
H. F. : Un site internet sera mis en ligne prochainement. Un bureau de France Crimée sera très bientôt ouvert à Simféropol avec notre ami Andrey. Nous souhaitons vulgariser la venue de touriste, d’élus et d’investisseurs en Crimée. France Crimée sera présente au forum économique de Yalta en avril 2019 et participera à toutes les manifestations susceptibles de renforcer les liens entre la France et la Crimée.

E.S. : Comment peut-on vous rejoindre et vous proposer des idées ?
H. F. : Pour nous rejoindre ou nous contacter, nous avons ouvert une page facebook : @france.crimee ou par mail : france.crimee@gmail.com

E.S. : Merci Monsieur Fayard. L’équipe de « Méthode » est toujours heureuse de pouvoir faire partager vos projets.

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