MAI - JUIN 2018

Écoles de France en péril

par Gérard BRAZON


Depuis plusieurs semaines, nous voyons avec effarement une dégradation systématique des écoles de France. Elles sont soit brûlées, soit détruites par des délinquants des banlieues ou des soi-disant étudiants en colère. Le point commun de toutes ces destructions, c’est justement l’idée de détruire.
En France durant des siècles, les écoles de la Royauté, celles des Empires de France et in fine, les écoles de la République avaient comme seule ambition d’instruire, de donner un bagage, un avenir qui passait par la connaissance du monde extérieur. Des mondes qui allaient au-delà du village, et des provinces devenues départements, régions et finalement pays.
Cette France de l’enseignement, cette volonté d’instruire initiée timidement, et de façon élitiste par les religieux, a vu sa progression par les révolutions, et celle extraordinaire également, de Victor Duruy sous le second Empire et sous la volonté de Napoléon III qui instaura une école obligatoire malgré les grognements de la population paysanne qui voyait d’un mauvais œil, la privation d’une main d’œuvre gratuite, celle de leurs enfants. Puis celle de Jules Ferry qui institua la laïcité et la mise en place des hussards noirs de l’école.
Pour la petite histoire, n’oublions pas les raisons qui instituèrent les grandes vacances en juillet et août pour permettre aux enfants de participer aux moissons de l’époque, grandes quémandeuses de bras ! Les vacances de nos mômes à cette époque, n’étaient pas de tout repos ! Mais c’était aussi l’occasion de jeux et de rires !
Aujourd’hui, la France a bien changé. Les élèves des lycées, chers à Napoléon 1er, se mettent en grève pour tout, et souvent pour un rien. Ils refusent l’autorité au nom de la liberté comme si l’on pouvait étudier sans un minimum de discipline. Les étudiants protestent, manifestent et contestent ! Pourquoi pas, si c’est dans le respect de l’école, de la faculté, propriétés de la Nation France, mises à disposition pour l’instruction de nos enfants. On peut regretter que les anciens hussards noirs se soient transformés en profs gauchistes et malveillants acceptant de fait, ces destructions.
Il existe quantité de pays qui n’ont pas les moyens de mettre des écoles dans chaque village, et ville. Des pays dont la géographie est difficile, escarpée et qui ont des chemins ou passages dangereux pour des milliers d’enfants qui vont dans les écoles du pays. Ils passent des heures sur ces chemins pour aller s’instruire alors que nos enfants ne se déplacent plus qu’en voiture, scooters, vélos dernier cri, ou autres !
En France, nos jeunes ont détruit la Fac de Tolbiac à Paris.
La Fac de Montpellier.
Dans les écoles de la Banlieue.
Tandis qu’ailleurs…
Je ne veux pas faire du misérabilisme, ni tomber dans le complexe et la culpabilité. Loin de moi, cette vision. Je pense surtout à ces milliers d’enfants qui dans nos écoles de France, il y a quelques dizaines d’années seulement, avaient conscience de cette chance qu’ils avaient d’aller à l’école.
Je pense aux parents qui nous laissaient partir à l’école et ne s’affolaient pas de nous laisser faire des km en compagnie des copains. C’était un temps ou cette France n’était pas encore devenue folle, celle d’avant 1968 où cette France avait du bon sens, où les citoyens n’étaient pas terrorisés par la peur des agressions. Un temps où les Français faisaient confiance à leur police où les voyous étaient traqués et non excusés. Où ces mêmes voyous avaient de l’honneur et n’agressaient pas les petites vieilles. Un temps, où le mérite et les valeurs étaient salués ! Que dire d’autre si ces images ne parlent à personne !

G.B.

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