OCTOBRE - NOVEMBRE 2020

De Largentière à Moscou et retour à Largentière (4ème partie)

par Jean-Marc TRUCHET



Madame Monique Deroch, chez elle à La Chapelle sous Aubenas (Ardèche). Photo. JMT. Novembre 2019
Il s’agit ici d’une transcription de Madame Monique Deroch à partir de ce qu’à vécu son grand-père Abel durant le voyage de retour à Largentière.

Noël à Kotly chez les Deroch. Macha est à gauche sur la photographie et Baptistine à droite tenant quelque chose dans la main. Il est possible que ce soit avant la naissance de Marie-Louise le 27 janvier 1907. Noter l’éclairage à pétrole. Doc. MD
Dès novembre 1917, la colonie étrangère à Moscou ne se faisait plus d’illusion quant au sort qui lui serait réservé par les bolcheviks. C’est donc pourquoi elle mit à profit une mission militaire franco-anglaise venue en Russie pour rapatrier le personnel des ambassades mais également les Français et les Anglais de Moscou. La consigne se résumait à une seule valise par personne, pas d’argent et pas de bijoux. Pour finir, tout était en banques à Moscou…
Les adieux de Macha furent très tristes et malgré ses supplications, on ne pouvait pas l’emmener. Elle se verra d’ailleurs refuser un passeport afin de suivre la famille en France en 1918. Elle savait lire, écrire et compter. Elle gardera le chien de chasse aimé de tous, un setter irlandais à la robe feu : Diane.
À l’automne 1918, plusieurs convois de trains tirés par des locomotives chauffées au bois partirent vers le nord en direction de Mourmansk et de la Mer blanche où devait les attendre un bateau anglais.
Les trains étaient composés de wagons en bois pour marchandises. Des planches de bois fixées aux parois sur deux étages servaient de couchettes et seul, un poêle à bois assurait à la fois le chauffage et la popote.
Régulièrement, le train s’arrêtait en rase campagne pour s’approvisionner durant une heure, voire plus. Nous étions en autonomie et il faisait déjà froid avec les première neiges. Au premier arrêt, on distribua des biscuits et du café et à midi, les soldats recevaient des ²boites de singe²1 et de grosses sardines, du sucre et du chocolat.
Tout le monde trouvait ça bon car les derniers temps à Moscou la population souffrait de faim. Même chez les Deroch le ravitaillement devenait problématique.
Nicolas était chez sa tante Lydie Sadron, Russe mariée à un Français. Ils auront quatre enfants qui combattront dans l’armée française. On suspendait un morceau de sucre au bout d’un fil au-dessus de la table et on buvait le thé en regardant le morceau de sucre, ceci après un repas frugal journalier composé de pain, de deux pommes de terre et d’un demi hareng !..
Jusqu’à Mourmansk, le voyage dura plus d’une semaine.
Comme le train s’arrêtait souvent pour approvisionner les locomotives alimentées au bois, avec un moujik 2 Abel échangea une boite d’allumettes contre une hache pour que Baptistine puisse cuire le repas car de même que les autres voyageurs, elle avait un foyer transportable.
Un incendie à Arkhangel en 1917

Dès que le train sifflait le départ, il fallait embarquer le tout, parfois en courant. La neige et le froid augmentaient de plus en plus vers le Nord. Autre problème : pas de toilettes, on montrait ses fesses au paysage s’il y avait urgence.
Mourmansk avait plus l’air d’un village que d’une petite ville où il fallut attendre plusieurs jours l’arrivée du PORTO.
Quant aux soldats, ils étaient logés dans des baraques.
Les jours étaient très courts et quant le PORTO arriva enfin, les hommes durent aller à fond de cale où étaient étendus des hamacs. Pas de WC ! Les femmes et les enfants comme les officiers étaient logés dans des cabines.
En cas de naufrage, tout le monde devait rejoindre les chaloupes sur le pont...
Pour le départ, une fois les passerelles retirées, la sirène retentit d’un son strident puis un brise-glace ouvrit la route du bateau car l’océan était encombré d’un chaos de blocs de glace et au large, il fut très secoué par d’énormes vagues.
La traversée commença dans le silence afin de respecter les consignes de sécurité en raison de la présence de sous-marins allemands. En particulier, parler bas et ne pas craquer d’allumette pour ne pas être repéré.
Le menu se composa de riz, de pickles (cornichons), de confiture d’orange et de thé chaud pour ceux qui pouvaient manger…
Comme on était encore en guerre, le bateau prit une route très au nord pour éviter les sous-marins ennemis. Là, on y vit une superbe aurore boréale. Quelques jours plus tard, des destroyers anglais vinrent encadrer le bateau pour le protéger. Le silence était toujours recommandé mais un matin il y eut une chaude alerte alors que le bateau se retrouvait enveloppé de fumée comme un épais brouillard 3. Ce fut l’objet d’une grande bousculade car les uns fonçaient sur le pont, les autres descendaient pour ramasser leurs ceintures de sauvetage. On entendait tirer des coups de canon mais il était impossible de voir quoi que ce soit.
Pour éviter d’être une cible, le bateau stoppa et se mit à tourner sur lui-même tandis que la canonnade retentissait. Au bout d’un certain temps, elle cessa et la fin de l’alerte fut donnée. On disait que le bateau avait été attaqué par un sous-marin et qu’une torpille était même passée tout près.
Quand la fumée se dissipa, on aperçut les torpilleurs anglais à faible distance du bateau.
Trois jours plus tard, ils débarquaient à Newcastle guidé par la lumière d’un phare tandis que retentissait la sirène du port. Le jour se levait sur les maisons de briques.
Sur le quai, des infirmières habillées en gris accueillaient soldats et passagers avec du thé chaud et des sandwichs. Après avoir traversé la ville à pied, tout le monde embarqua dans des wagons pour Southampton via Londres. Ensuite, il fallut traverser la Manche de nuits, toujours pour éviter les sous-marins allemands qui rôdaient.
De là, un autre bateau leur fit traverser la Manche de nuit, lieu particulièrement dangereux où naviguaient aussi des sous-marins allemands. Cette traversée fut très houleuse, pire que sur l’océan glacial mais ceci était peut être une impression car le bateau n’était pas du même tonnage.
Enfin, les Deroch arrivèrent au Havre où les attendaient les amis Victor et Marguerite Perbost, de Largentière. Tombant dans les bras les uns des autres, l’aventure se poursuivit par un repas de rêve et réconfortant sous forme de beefsteaks pommes frites et de salade puis le voyage s’acheva en train jusqu’à Largentière.
De nombreux amis russes réussirent à rejoindre la France et plusieurs d’entre eux, dans les années 50 vinrent passer des vacances à Largentière avec des enfants dont le frère du cinéaste Georges Lampin : Victor Lampin.
Quant à Abel, par un ex-beau frère ingénieur chez Alsthom à Paris, il fut embauché dans cette société comme contremaître d’où il prit une retraite de misère en 1938 car on peut supposer que dans ce cadre, son activité professionnelle à Moscou durant 17 années fut perdue. Il décédera au 98, rue Ballard dans le 15è arrondissement de Paris le 14 mai 1947 et sa femme Baptistine, quittera ce monde à Largentière le 29 juin 1960, soit 13 années après. Tous deux furent inhumés au cimetière de Largentière dans la concession familiale.
A l’automne 1918, trajet le plus probable du bateau de la Royal Navy pour rapatrier la communauté étrangère résidant en Russie. Extrait de la carte GEOATLAS. 2018 - Aviation sans Frontière.


Remarques mathématiques

La totalité du parcours entre Moscou et Largentière aura représenté environ 8 700 kms pour Abel Deroch et sa famille alors que la distance en ligne droite entre Moscou et Paris est de 2487 km.
Quant à la distance entre Moscou et Mourmansk, soit » 2 700 km, celle-ci fut estimée suivant les indications données dans le récit du retour de la colonie et en fonction du tracé actuel de la voie ferrée. Il n’existe pas, même aujourd’hui, une ligne directe Moscou-Mourmansk. Or, à l’époque de ce voyage, il est évidemment difficile de savoir avec précision son cheminement.
Si l’on considère une semaine de voyage, soit 7 jours, cela représente 168 heures moins tous les arrêts.
Puis, maintenant en admettant 130 heures de roulement y compris durant la nuit, cela conduit à une moyenne de 21 km/h, valeur fort probable car même à l’arrêt, les locomotives à vapeur consomment du combustible pour maintenir la pression.
Pour mémoire, à cette époque des locomotives à vapeur, qu’elles soient russes ou autres, chauffées au bois ne parcouraient guère plus de 150 km sans ravitaillement.
Ensuite, ce voyage s’est effectué durant une période déjà froide avec le risque de geler les conduites d’eau des machines en cas de refroidissement trop important sans compter celui de possibles congères de neige sur la voie, vraisemblablement unique.
Ce n’est déjà pas si mal d’autant que ceci implique nécessairement des pointes à des vitesses nettement supérieures et que de plus on ne connaît pas le tonnage du convoi.
En ce qui concerne le bateau anglais, transportant les réfugiés, les 4980 km (2689 Nm) parcourus cette fois avec le PORTO, on ne peut guère espérer mieux que 20 Nm/h (37 km/h) pour un bâtiment de cette époque ce qui représente environ 135 h de navigation, soit environ 5 jours et demi sans arrêt.
Dans ces conditions, on peut donc estimer la durée totale du voyage entre Moscou et Largentière à environ 20 jours incluant la traversée de la Manche et le trajet en train jusqu’à destination finale en Ardèche. Sans évidemment aucune certitude, ces valeurs apparaissent néanmoins réalistes.

Rencontre affective sur l’océan…

Dans tous les événements plus ou moins dramatiques de la vie, surviennent souvent des situations inattendues qui ont par la suite des dénouements plus ou moins importants.
Le voyage du PORTO emportant une grande partie de la colonie française vit au moins l’un de ces événements sous la forme d’un mariage ultérieur entre Marthe Deroch et un Russe né à Moscou en 1901, Nicolas Petroff qui s’engagea dans l’armée de Youdenitch (armée blanche) puis à 18 ans dans celle du Général Weygand. Il fut Légionnaire et décoré Croix de guerre par le sang versé. Marthe et Nicolas eurent deux enfants : Georges et Serge.

Eté 1946. A gauche, Abel qui a manifestement beaucoup changé. Tous avaient la nostalgie de la Russie qui représentait aussi les belles années de leur vie. A droite, René Deroch, père de Jean et de Monique à qui l’on doit une grande partie de ce document. Devant, Jean Deroch petit. Doc. MD.
À l’aube du XXIè siècle, on a quelque difficulté à imaginer de tels voyages puisque Paris-Moscou s’effectue en quatre heures d’avion et Moscou-Nice en moins de trois jours de train. Toutefois, ce serait oublier qu’il existe toujours des situations qui mettent de nombreuses populations dans des difficultés telles que celles-ci sont conduites à émigrer, utilisant pour cela de nombreux moyens de fortune ce qui n’implique généralement pas l’espoir de trouver des conditions de vie correctes à l’issue du voyage souvent non sans risques.

René, père de Jean et de Monique Deroch, avec Marilia son épouse en bateau au bois de Boulogne à Paris en 1937/1938. De parents portugais, son nom était Marilia dos Anjos Vilhena de Freitas. Elle naquit à Paris dans le 2è arrondissement le 22 mars 1908 et fut une remarquable pianiste. Très adroite de ses mains, douée en électricité et en mécanique, elle réparait tout ! Elle décèdera le 23 septembre 1996 à Largentière. Doc. MD.
Sans naturellement oublier que cette détresse généralement issue de conflits qui ne doivent rien au hasard est également mise à profit par des individus, voire des états sans scrupule, soit pour en récupérer les richesses naturelles, soit pour gagner de l’argent sinon les deux… Quant à la géostratégie et à la géopolitique, ce serait sans doute faire preuve de grande naïveté que de ne pas en tenir compte…

Réflexions concernant la vie en Russie

L’appréciation de la vie sociale dans d’autres pays que ceux d’Europe, surtout de nos jours, est essentiellement perçue à travers les médias occidentaux dont l’impartialité n’est généralement pas un modèle du genre mais malheureusement entachée d’intérêt divers qui fréquemment échappent à la grande majorité.
Il en est de même de l’Histoire, remise au goût du jour suivant ces mêmes intérêts avec une nette tendance à considérer que le bien et la normalité sont à l’ouest et non ailleurs. Cependant, pour qui réfléchit un peu et s’intéresse à l’Histoire réelle, il découvre tout aussi fréquemment que les choses ne sont pas nécessairement comme quotidiennement telles qu’enseignées. A la lecture de ce document, il est alors intéressant d’analyser d’un peu plus près la vie sociale en Russie en ce début du XXè siècle, sans naturellement perdre de vue que le présent récit concerne essentiellement un milieu plutôt favorisé à travers des activités de caractère industriel et régional autour de la capitale, Moscou.

La culture générale

Dans les campagnes, les habitants sont très largement illettrés ce qui est moins le cas en ville en ce qui concerne la noblesse, la bourgeoisie et chez les intellectuels au sein desquels la langue française est fréquemment utilisée, devenant même la première langue. Certains employeurs comme les Katoar favorisent aussi l’éducation de leurs personnels volontaires. Dès la fin du XVIIIe siècle, la langue française était donc très pratiquée et admirée. Beaucoup la maîtrisaient parfaitement, y compris chez les enfants. Écrire en français s’avérait particulièrement glorifiant et pour certains quasiment une langue maternelle. D’ailleurs, des auteurs russes écrivaient dans les deux langues, russe et français… Ce n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui ce qui coûte très cher à la France.

La société russe au début du XXè siècle

Elle est encore à 80 % agricole car il faut s’imaginer que ce pays est le plus grand du monde avec environ 39,6 fois la surface de la France pour 122.3 millions d’habitants ce qui en fait néanmoins le pays le plus peuplé du monde occidental devant les États Unis et l’Allemagne ! Avec les moyens de l’époque et plus de 150 ethnies, comment alors gérer et équiper un tel pays dont la richesse agraire est à près de 50 % dans les mains de la noblesse et de la bourgeoisie ?
La situation du monde rural, comme dans toutes les révolutions, se révèle largement comme l’argument qui servira de base aux événements de 1905 puis à ceux de 1917 qui verront alors le communisme et ses dérives tant sociales, culturelles comme économiques s’installer pour plus de 70 années. Dans la mesure où les conditions de travail étaient très dures dans les usines sous le régime impérial, était-ce mieux en Europe et aux USA où dès l’âge de 10 ans on pouvait déjà être embauché et même descendre dans les mines ?
Après la révolution de 1917, le gouvernement Bolchevick confronté à de graves difficultés générales, dès 1921 adoptera le taylorisme dans les usines (travail à la chaine) comme aux USA. Le monde ouvrier n’y gagnera ainsi rien par rapport au régime social impérial et même souffrira de malnutrition y compris dans les campagnes.
Jeux d’enfants au début du XXè siècle mais dans les campagnes, bien peu devaient pouvoir disposer de telles charrettes avec roues et axes métalliques. Doc. MD

Dans la région de Kotly, bergers armés pour la protection des troupeaux contre les loups mais également contre le brigandage. Doc. MD


L’habitat

Dans les villes, dès le milieu du XVIIIè siècle et même bien avant, l’habitat n’apparaît pas différent que ce qu’il était en France à la même époque et l’on y voit même l’électricité distribuée dans les usines quelques décennies plus tard ce qui était assez rare en Europe.
Quant à l’habitat dans les campagnes, au moins pour la partie nord de la Russie, il ne diffère guère de ce que l’on trouve sous les mêmes latitudes ailleurs dont au Canada et en Alaska, par exemple.
Dans les deux cas, le bois reste à la base de la construction comme du chauffage. Ce sera ce que l’on appelle ²l’ère moderne² qui apportera le charbon, le pétrole et le gaz mais ce qui implique un coût financier et nécessairement une certaine dépendance en approvisionnement pour les populations qui les adopteront.
En campagne et jusqu’à nos jours, le bois constitue toujours un matériau de base, généralement sous forme de rondins ajustes ce qui procure à la fois l’isolation thermique, la résistance mécanique et l’esthétique.
Les transports
Comme en Europe, le réseau ferré qui constitue presque exclusivement le moyen de déplacement de masse dans cet immense pays, commence à se développer dès 1837 pour atteindre plus de 30 000 km en 1890 et 81 000 km à la veille de la révolution bolchevik.
Aujourd’hui, il atteint environ 128 000 km dont plus de la moitié est électrifiée ce qui en fait le plus grand réseau ferroviaire du monde. Son écartement est de 1520 mm et non comme en Europe de 1435 mm, soit 85 mm de plus.
Le train constituera le moyen incontournable du développement de la vie économique de la Russie, surtout compte tenu de sa superficie.
C’est d’ailleurs de cette manière et suivant les indications des témoins ayant vécu cette aventure ici relatée, que l’on peut reconstituer le trajet effectué en 1917 jusqu’à Mourmansk par la colonie étrangère vivant à Moscou.
JPremière locomotive russe, celle des frères Tcherepanov vers 1830. Via Elena Sydorova

Locomotive de formule 230 XIX/XXè siècles. Une configuration de roues très répandue en Europe dont en France. Gare de Stavropol. Construites en 1896 par Hanovre-Linden en Allemagne, Il s’agit de l’une des plus remarquables machine lourde à vapeur qui circulait en Russie impériale. La protection par barrières du personnel pouvant circuler autour de la chaudière comme le gros fanal avant sont typiques du pays à cette époque. Doc. via Elena Sydorova.

Gare de Simferopol.
Doc. via Elena Sydorova.

Timbre datant de l’époque soviétique (1979) à l’effigie de la même locomotive que ci-dessus. Document Anastasia Outkina.

Naturellement, à l’époque les transports locaux s’effectuent largement par des moyens hippomobiles puis par véhicules à pétrole ceci d’autant qu’avant la révolution les liaisons tant culturelles qu’industrielles avec l’Europe dont particulièrement avec la France, sont régulières ce qui est d’ailleurs parfaitement mis en évidence à travers ce document.
Ne se croirait-on pas en France au début de l’automobile ? Doc. MD

Buggy de luxe avec suspension à lames et éclairage !.. au XIXè siècle, tout n’était évidemment pas comme cela mais néanmoins, la technique de construction existait en Russie et même pour des engins beaucoup plus perfectionnés Doc. MD


Témoignage et résistance

Un article paru dans le journal LA PRESSE DE LA MANCHE daté du 30 août 1991 rapporte deux témoignages fort intéressants dont celui de Madame Sonia Catoire et de sa fille, le docteur Olga Dard. Naturellement, ce texte doit être replacé dans le contexte de l’époque à laquelle il appartient. Il est donc très pertinent de le comparer avec l’évolution actuelle de la Russie sous la présidence de Vladimir Poutine et de la fédération de Russie.
Dans ce qui suit : Henri Catoire, né le 9 novembre 1866, épousa Mlle. Lomann dont il eut quatre enfants : Michel, André, Olga et Catherine, tous réfugiés en France. Il décèdera à Odessa en 1919.
« Je suis heureuse de voir le drapeau national et le drapeau de Saint André de la Marine impériale flotter à Moscou. Je ne suis pas mécontente non plus de voir les statues de Lénine tomber les unes après les autres. Les gens vont visiter la momie avant que le mausolée ne soit détruit ».
« Nous avons été malades d’inquiétude pendant 48 h. Ma fille Olga s’est relevée à 4 h du matin pour savoir si le parlement russe avait été attaqué par l’armée. Nous étions d’autant plus inquiètes que l’un de mes neveux est arrivé à Moscou la veille du putsch. Et jeudi, nous avons enfin bu le champagne. Du champagne français bien sur ! Nous avons commencé à y croire lorsque nous avons vu le peuple monter sur les chars et les jeunes soldats soviétiques fraterniser avec les gens dans les rues ».
« Nous avons de la reconnaissance pour le Président américain Bush et le Premier ministre anglais John Major qui ont très rapidement soutenu le peuple ». (remarque de Mme. Olga Dard).
Parlant de Michaël Gorbatchev : ²C’est l’homme providentiel. Avec la perestroïka, il a donné beaucoup de liberté. Il y a quelques années, nous ne pouvions pas rencontrer à Moscou nos cousins musiciens ni leur parler au téléphone. Il régnait une ambiance de crainte et de délation. Or, ils ont obtenu leur visa pour venir chez nous en janvier dernier (janvier 1991). Déjà, au cours de notre dernier voyage, en 1990, les gens n’avaient plus aucune crainte de parler. 1990 a été marqué par la reconnaissance religieuse. Nous avons en effet fêté le millénaire du baptême de la Russie et beaucoup d’églises ont été rendues au culte. On remarque un essor aujourd’hui énorme².(4) (remarque de Mme. Olga Dard).
« Gorbatchev était l’homme providentiel mais aujourd’hui il est un peu dépassé. Il s’est trompé en voulant donner la liberté sous un régime communiste. C’est impossible. Il a voulu courir après deux lièvres. Eltsine, lui est le seul élu représentant le peuple russe et il est moins compromis avec le PC ». (remarque de Mme. Olga Dard).
« Il n’y a plus de Grande Russie. Les soviets ont créé l’Union des Républiques Soviétiques. Aujourd’hui, chacune de ces républiques veut son indépendance. C’est la fin de l’empire russe mais le vrai drapeau flotte enfin à Moscou ».

Exil et résistance

De parents russes et polonais, Mme. Sonia Catoire se souvient de l’année 1920 durant laquelle elle dut quitter avec sa famille sa ville natale de Rostov sur le Don 5.

« Dans des conditions très difficiles, nous avons tout abandonné et nous sommes partis alors que le pays était en pleine guerre civile. C’étaient les Blancs contre les Rouges. Mon Père s’était battu avec l’Armée blanche ».

Nous sommes allés en train jusqu’au bord de la mer noire où nous avons pris un bateau pour Constantinople. Là-bas, nous sommes restés trois semaines en quarantaine. Beaucoup de gens étaient malades de la fièvre typhoïde et du typhus. « Nous sommes ensuite repartis pour Marseille puis Paris où nous nous sommes installés ».
Mlle. Catoire épousera un Français d’origine russe. De cette union naîtra leur fille Olga qui sera élevée par une vieille nounou de Saint Petersbourg.
La famille sera très active au niveau des nombreuses autres familles exilées mais également pour l’aide apportée aux prisonniers politiques de l’ex-URSS.

Géopolitique mondiale en ce début de XXIè siècle

En première approche, on pourrait estimer que le titre de ce chapitre comme ce qui suit sont quelque peu hors sujet par rapport à ce qui précède. Ce serait certainement une erreur car en matière de géopolitique et de géostratégie, le hasard comme l’improvisation n’ont pas leur place, que ce soit dans les temps anciens comme de nos jours. Par conséquent, la connaissance de l’Histoire et des évènements qui l’ont marquée est toujours judicieuse à connaître pour qui veut comprendre le présent et raisonnablement se projeter dans l’avenir.
Loin des clichés largement partagés en Occident, y compris encore aujourd’hui, les documents d’époque montrent que sous Alexandre III la Russie devint la troisième ou la quatrième puissance économique mondiale. Par exemple, elle possédait déjà le premier réseau ferroviaire après les États-Unis et le Canada. On peut ici en juger des performances sur une aussi longue distance et compte tenu de l’environnement hivernal lors du retour des Étrangers dans leurs pays lorsque survint la révolution de novembre 1917 suivant le calendrier julien.
Toujours à cette époque, disposant aussi d’un nombre important de marchands et d'industriels, l'Empire possède désormais ses propres financiers si bien que le Rouble fait partie des monnaies convertibles. Quant au plan culturel, la Russie connaît un grand essor qui lui permet de prendre la seconde place dans le secteur de l'édition de livres et beaucoup de grands auteurs parlent et écrivent en français, pour eux la seconde langue.
C’est aussi le cas dans la société bourgeoise et à la Cour des tzars.
Plusieurs universités forment des étudiants de haut niveau dont par exemple, l’Université polytechnique d'État, M. I. Platov à Novotcherkassk (Nord-Est de Rostov sur le Don située au bord de la mer d’Azov - Sud de la Russie) est l’une des plus anciennes et des plus célèbres universités de Russie. Elle fut fondée en 1907 avec l’approbation de l’Empereur Nicolas II.
À cette époque, elle est le premier établissement d’enseignement supérieur au Sud du pays 6.
On compte également de nombreux écrivains, sculpteurs, peintres, danseurs, connus dans le monde entier. Les relations avec la France sont des meilleures.
Selon Alexander Gerschenkron : 7 « nul doute qu'au train où croissait l'équipement industriel pendant les années du règne de Nicolas II, sans le régime communiste, la Russie eût déjà dépassé les États-Unis ».
Université polytechnique d'Etat, M. I. Platov à Novotcherkassk, près de Rostov sur le Don

À la lecture du présent ouvrage, sous une autre approche à laquelle il mérite assurément de réfléchir et suivant les conséquences de la révolution russe de 1917, se pose évidemment la question de connaître l’origine profonde de ce dramatique événement sans pour autant verser dans des supputations hasardeuses.

La fin de l’ex-URSS et du communisme

On observe que l’ex-URSS connut une première libération du joug communiste sous Mikhaïl Gorbatchev 8 puis après l’effondrement de cet empire, entériné le 26 décembre 1991, un fort développement à partir des années 2000 sous la présidence de Vladimir Poutine. Or, on ne peut désormais qu’être troublé par l’attitude des USA et de leurs alliés dont la France, à l’égard de l’ancien pays de la Grande Catherine et des Tsars, lesquels sous différents prétextes cherchent manifestement tous les moyens possibles pour en freiner le développement. Cela d’ailleurs, s’étend y compris en toute illégalité, en ce qui concerne les accords internationaux auxquels est pourtant censée veiller l’OMC 9.
Partant de ce constat difficilement réfutable, on comprend alors mieux deux choses :
- Aujourd’hui, la nécessité pour la Russie de se protéger d’un point de vue militaire face à l’extension de l’OTAN 10 sachant aussi qu’elle est bordée par 14 pays, soit 20 600 km de frontière dont quasiment toute la partie Ouest est membre de cette organisation étasunienne, incluant de nombreuses armes nucléaires.
- Question : comment un pays peut-il se développer s’il est à tout moment à la merci d’une telle organisation au comportement belliqueux ?
Son rapprochement économique et militaire avec la Chine, pays dont elle partage 4 250 km de frontière 11 même si la Russie reste prudente.

Or, au début de 2020, officiellement le déficit américain atteint plus de 23 000 milliards de Dollars ce qui, en toute rigueur, en fait un pays en faillite économique, ne survivant désormais que via la fabrication de papier monnaie. Quant aux gaz de schiste et autre pétrole, énergies vitales, les réserves s’épuisent et plusieurs grandes compagnies sont aussi en faillite ou près de l’être.
Parallèlement, la balance économique russe est bénéficiaire malgré les sanctions imposées par l’alliance étasunienne et de plus le pays possède désormais en banque l’un des plus importants entrepôts d’or métal mais également natif dans son sol, soit environ 30 % des réserves mondiales connues. A cela s’ajoutent de grandes réserves de charbon, de gaz et de pétrole mais également de métaux de différentes natures. Enfin, par sa superficie, à elle seule la Russie est le plus grand pays sur Terre, soit 17 098 000 de km² ce qui représente environ 31 fois la France.
On peut alors mieux comprendre que face à des pays très endettés comme les USA et ceux d’Europe dont à nouveau la France, sur les bases actuelles sans guère de perspectives d’avenir, un tel magot pourrait constituer un enjeu de premier plan pour leur survie à terme.
Partant de là, il n’est peut-être pas trop difficile d’imaginer que tant la révolution française en 1789, tant celle de Russie en 1917 constituèrent un grand coup de frein à leur expansion car entre les Rois Louis XIII et Louis XVI, soit durant deux siècles et demi, dans plusieurs domaines la France était le premier pays du monde même si tout était loin d’être parfait, évidemment.
À titre de simple exemple, cette révolution dont l’esprit sinon ses premières manifestations partirent de Lyon qui comptait alors environ 150 000 habitants, en 1793 durant la période appelée ²la terreur², la capitale des Gaules ne comporta alors plus que 100 000 âmes.
Officiellement, 2 000 personnes avaient été assassinées ou avaient disparu à un titre ou à un autre, 20 000 avaient fui la ville, sinon la région mais où sont donc passées les 28 000 autres ?.. Toutefois, à Lyon, le Rhône et la Saône sont les deux fleuves qui se rejoignent au sud de la ville, les quais sont nombreux et à cette époque, rares étaient ceux qui savaient nager… 12.
Massacres humains dont préalablement élimination des dynasties royales puis atteintes constantes à la religion traditionnelle, effondrement économique et social, famines, effondrement culturel, pression de l’état sur les individus, etc. sont les symptômes traditionnels de ce genre d’événement que l’on retrouve d’ailleurs en Espagne lors de la guerre civile 13.
Si l’on observe bien les choses, en France cette révolution constituera un recul économique et social de près d’un siècle au profit de l’Angleterre et de la Germanie. Toutefois, deux guerres mondiales achèveront cette fois la consécration des USA en Europe, lesquels aujourd’hui n’entendent pas s’arrêter là, bénéficiant pour cela de l’engagement de leurs nouveaux alliés dont la France que l’on retrouve désormais engagée dans différents conflits mais pour des intérêts qui ne sont manifestement pas les siens.
Essaie ainsi de se mettre en place une mondialisation rampante mais qui se heurte de plus en plus aux puissances de l’Est et de l’Extrême Orient que sont la Russie et sa Fédération, la Chine, l’Iran et d’autres qu’il convient alors, sous différents prétextes de diaboliser à souhait.
Autrement dit, issus de réformes sociales nécessaires et légitimes mais savamment exploitées, les événements de 1789 14 dans le royaume puis de 1917 en Russie et leurs dramatiques suites, reposent quelque peu sur les mêmes bases et la finalité fut sensiblement la même, ceci au profit de la puissance américaine naissante et donc de la grande finance internationale mais sans oublier que celle-ci est par nature apatride.
À terme, la France perdra ainsi son empire colonial dont on peut aujourd’hui juger de la misère régnante et des migrations consécutives. Quant à la Russie, elle perdra en partie le sien et subira les massacres post révolution, ceux du stalinisme et ceux de la dernière guerre mondiale soit environ 22 millions de victimes uniquement pour cet événement, tout ceci entraînant une importante dépopulation. Il lui faudra alors attendre 1991 pour voir la perestroïka s’installer puis le renouveau du pays dès les années 2000.
Sans faire preuve de pessimisme, ce qui ne veut rien dire mais en étant simplement réaliste, pour qui est attentif les éléments rapportés dans le présent document traduisent déjà une stratégie mondialiste qui se poursuit, laquelle malheureusement risque de ne pas être sans suites douloureuses car tout le monde ne partage pas les mêmes idées comme les mêmes intérêts.
En effet, si l’on en juge par les discours et les prises de position du gouvernement russe comme celles de son actuel Président, Vladimir Poutine, les choses ont nettement changé et ce qui fut possible jusqu’à la fin du XXè siècle risque fort de ne plus l’être à l’avenir car la leçon fut bien retenue ce qui fit d’ailleurs l’objet de plusieurs communications.
Cependant, l’utilisation de la force armée pour conquérir un ennemi supposé n’est à utiliser qu’en dernier ressort et dès l’instant où ce même ennemi est suffisamment affaibli pour ne pas risquer un revers fatal pour l’agresseur. A partir d’arguments vrais ou faux mais en tout état de cause souvent invérifiables, mieux vaut alors semer le trouble dans l’opinion en ajoutant à cela des sanctions économiques qui ne peuvent conduire qu’à des difficultés de vie et ainsi aider à renverser le régime réfractaire aux visées impérialistes ce qui permet dans un premier temps de rester dissimulé et de ne pas trop s’investir.
Quant à la suite des événements issus de cette stratégie, il suffit d’observer le devenir de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, de la Lybie, de l’Afrique sub-saharienne, des tentatives en Iran, au Venezuela et dans bien d’autres pays.
Par nature, il n’est pas sans intérêt de considérer que tous sentiments humanistes comme toutes dispositions en ce sens sont parfaitement étrangers au dieu argent, sauf dans la mesure où cela servirait ses intérêts… 15.
Imaginer le contraire serait assurément faire preuve de grande naïveté.
Le pont de Kertch avec vue sur son arche la plus haute, soit 35 m au-dessus de l’eau. Avec 19 km de longueur, cela en fait le plus grand ouvrage d’Europe, symbole du renouveau de la Russie. Quelques mois après la mise en service de la partie routière, la circulation y est déjà importante. A gauche, sur cette photographie, la section ferroviaire est toujours en travaux mais la première circulation des trains eut lieu avant Noël 2019. Reproduction avec l’aimable autorisation de most.life via Elena Sydorova.16

Enfin, n’oublions pas que pour apprécier le passé, il ne faut surtout pas le juger avec les yeux d’aujourd’hui ce qui n’a aucun sens. Une erreur fondamentale que beaucoup commettent sans même en avoir conscience.
Le Président Vladimir Poutine, très pratiquant, lequel fera également beaucoup pour la renaissance de la religion orthodoxe en Russie. En Occident, et particulièrement dans la France d’aujourd’hui de plus en plus déchristianisée, on a quelque difficulté à imaginer un Président de la république avec autant de dévotion… Toutefois, l’essor actuel de la Russie n’est certainement pas étranger au retour de la Foi… Il serait fort hasardeux de penser le contraire. 

Le Président Vladimir Poutine en discussion avec l’archimandrite Tikhon (Chevkounov), son guide spirituel. Ce dernier sera torturé par les soviets et en aura les doigts cassés. Photographies via FG. (Origine non connue)


Le hasard ?..

Victor Perbost était le parrain de René Deroch, père de Monique et de Jean (voir arbre généalogique simplifié en début d’ouvrage).
Avec sa femme, de son nom de jeune fille Marguerite Cohadon, ils habitaient au 5, rue Alphonse Daudet dans le 14è arrondissement de Paris et travaillaient tous deux au CREDIT LYONNAIS où ils s’étaient rencontrés. Marguerite était une personne brillante, titulaire du Brevet Supérieur ce qui n’était pas rien à cette époque !
Dans leur immeuble, habitaient les Oulianov et leurs amis Kamenev 17 et Zinoviev si bien que régulièrement, la concierge disait :
« Monsieur Oulianov, il y a du courrier pour vous ! ».
Résidaient donc là les futurs acteurs de la révolution russe de novembre 1917 puisque Oulianov 18 n’est autre que Lénine, personnage de sinistre mémoire.
Suivant Marguerite, ils vivaient comme des orientaux et Kamenev ou Zinoviev qui portait généralement une toque en astrakan, promenait souvent un landau dans la rue en lisant le journal. Aujourd’hui, il y a une plaque à l’entrée de cet immeuble…

En marge de cette histoire

Victor Adrien Perbost naquit à Largentière en 1868.
Quant à Marguerite Cohadon, elle vit le jour le 29 juin 1877 à Paris dans le 12è arrondissement où son père était Antiquaire, venu s’installer dans la capitale pour soigner l’une de ses filles qui perdait la vue.
Victor épousa Marguerite le 23 mai 1900 dans le 12è arrondissement de Paris mais décèdera brutalement d’un arrêt cardiaque dans le 14è le 26 octobre 1931.
Marguerite se remariera le 28 novembre 1932 avec Mr. Paul Demarne né en 1873, un ingénieur du service traction à la gare du Nord. Grand, mince et très gentil, il était issu de bonne famille du quartier de Montmartre. Malheureusement, il décèdera le 1er juin 1943, renversé par un autocar sur la route de Valgorge (région de Largentière), le conducteur étant ivre.
Marguerite était une personne brillante et très gentille à qui Monique Deroch doit son goût pour l’Histoire et la littérature 19. Toutefois, il fut inévitable que certaines mauvaises langues estiment qu’elle s’était vite consolée, or elle n’aimait pas être seule ce qui, à cette époque, pouvait prendre des proportions inattendues dans le voisinage !..
Marguerite lisait beaucoup mais perdra progressivement la vue par suite de la cataracte et décèdera à Largentière le 4 février 1980 à l’âge de 103 ans !
Victor Perbost et Marguerite dans leur appartement à Paris vers 1914. Doc. MD


J-M. T.

NOTES ET RÉFÉRENCES

1. Expression d’argot venant de la première guerre mondiale. Il s’agit en réalité de viande de bœuf assaisonnée et conditionnée en boite. Cette conserve correspond au corned beef américain
2. Moujik : paysan russe
3. En réalité, il s’agit vraisemblablement d’un rideau de fumée. En effet, à cette époque les hélices étaient mues par des turbines ou des groupes de pistons alimentés en vapeur d’eau sous pression produite par des chaudières alimentées au charbon, voire parfois au fuel. En cas de danger, pour dissimuler les bateaux, on réduisait l’air au niveau des foyers ou l’on injectait du fuel dans les cheminées ce qui avait pour effet immédiat de produire beaucoup de fumée noire, comme du brouillard aurait pu le faire pour soustraire les bâtiments à la vue de l’ennemi.
4. Par Jean-Marc TRUCHET : LES INSEPARABLES… LE PLUS ET LE MOINS.
5. Par Jean-Marc TRUCHET: ECHEC ET MAT ?.. OU COMMENT UNE LARGE PARTIE DU MONDE POUVAIT BASCULER SOUS L’EGIDE DE L’EX-URSS.
Cette ville fut également le point de ralliement de l’armée du Don (armée blanche) qui partit combattre les Bolcheviks mais elle fut à plusieurs reprises défaite. Dans l’ancien empire tsariste, on peut considérer que les combats les plus importants et les plus décisifs furent achevés en 1921, consacrant la victoire du communisme.
6. Aujourd’hui, cette université forme des étudiants en maîtrise de langue française ce qui connaît beaucoup de succès. Elle a passé diverses conventions avec d’autres universités européennes dont françaises.
7. Alexander Gerschenkron est un historien d’origine russe qui fuit, comme beaucoup d’intellectuels, la révolution russe de 1917 pour Vienne. Il y arriva en 1920 et fut alors formé par l'école autrichienne d'économie. Puis, en 1938 ce sera cette fois à cause du nazisme qu’il rejoignit les États-Unis.
8. Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev, Président de l’URSS du 15 mars 1990 au 25 décembre 1991.
9. OMC : Organisation Mondiale du Commerce.
10. Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (NATO, en langue anglaise)
11. Par Jean-Marc TRUCHET : ECHEC ET MAT ?... OU COMMENT UNE LARGE PARTIE DU MONDE POUVAIT TOMBER SOUS L’EGIDE DE L’URSS.
12. Il existe de nombreux et très pertinents ouvrages sur le sujet dont ceux édités par l’association LYON 93. Vivement conseillés à tous ceux qui souhaitent avoir une sérieuse connaissance du sujet.
13. Par Jean-Marc TRUCHET : ECHEC ET MAT ? Ou comment une large partie du monde pouvait tomber sous l’égide de l’ex-URSS.
En Espagne, le bilan est terrible : 900 000 morts au total, au moins 15 000 religieux assassinés (certains disent 40 000) par les révolutionnaires, 300 000 détenus politiques, ultérieurement, 600 000 civils décèderont des suites de la guerre, 550 000 réfugiés ont passé la frontière française dont 13 000 personnes gravement malades.183 villes sont dévastées, 500 000 habitations détruites ou endommagées, 1 800 églises sont dévastées dont 160 brûlées et 3 000 autres lieux de culte ont été endommagés par les révolutionnaires
14. Entre 1789 et 1815, date de la fin de l’empire napoléonien, soit durant 25 années, on peut estimer à près de 2.2 millions le nombre de victimes, soit par assassinats, famines et leurs suites pathologiques. Pour un pays comptant environ 14.5 millions d’habitants, cela représente près de 13 % de la population disparue de diverses manières.
15. Par Jean-Marc TRUCHET : LES INSEPARABLES… LE PLUS ET LE MOINS.
16. Rédacteur en Chef de la revue officielle des Instituts franco-russes. Média particulièrement intéressant à tous points de vue, MÉTHODE a pour but premier le partage des cultures russe et française et le développement du Donbass. Abonnement gratuit sur internet.
17. Kamenev : Lev Borissovitch Rosenfeld (06.07.1883 - 25.08.1936
18. De son nom complet : Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine (10.04.1870 - 21.01.1924).
19. Elle fut professeur d’histoire et de géographie et passionnée de géologie comme de généalogie.

BIBLIOGRAPHIE

LA CORDE POUR LES PENDRE - Eric Laurent. Ed. fayard 1985

LE GRAND ECHIQUIER - L’AMERIQUE ET LE RESTE DU MONDE - Zbigniew Brzezinzky. Ed. Bayard. Paris 1997.

LA POLITIQUE DU KREMLIN QUI SEDUIT L’OCCIDENT - François Garijo.

LES CAHIERS DE René CLERGEAU - LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR. 1914-1918 - Jean-Marc TRUCHET.

LES FRANÇAIS A MOSCOU ET LA REVOLUTION FRANCAISE - Sophie Hasquenoph - Ed. Champ Vallon.

LA PRESSE DE LA MANCHE - Quotidien.

Association SAUVEGARDE DU PATRIMOINE DE LARGENTIERE.

PERE RAFAÏL ET AUTRE SAINTS DE TOUS LES JOURS. Archimandrite Tikhon. Ed. des Syrthes. Mars 2013.

LES INSEPARABLES… LE PLUS ET LE MOINS - Jean-Marc Truchet

ECHEC ET MAT ?... OU COMMENT UNE LARGE PARTIE DU MONDE POUVAIT TOMBER SOUS L’EGIDE DE L’URSS - Jean-Marc TRUCHET.

L’INCENDIE DE MOSCOU - LA RETRAITE DE NAPOLEON. Auteur : Madame Fusil. Imprimeur-libraire PILLET à Paris. 1817

METHODE. Bimestriel Franco-russe. Par Internet uniquement. Abonnement gratuit.

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