JUIN - JUILLET 2020

Il fallait oser

par Christian Denis GIACOMEL


Nous sommes en 2020 et qui aurait pu imaginer, un compagnon venu de l’ombre, un gaulliste. Un gaulliste de nos jours ? Une certaine idée de la France.
« Oui le gaullisme n’est pas mort. » Beaucoup de sujet politique sont encore à ce jour en brouillement dans la marmite, des contradictions règlementaires des deux chambres. Rien n’a changé. Nos élus en quête de pouvoir se chamaillent pour leurs propres intérêts (Privé ou idéopolitique).

Moi De Gaulle 

Il y a 5O ans, le 9 novembre 1970, Je me réveille comme tous les matins et je vais prendre mon petit déjeuner. Il ne faisait pas trop chaud comme tous les mois de septembre de chaque année où déjà l’hiver montre le bout de son nez. Après mon petit déjeuner je décide de faire une petite promenade autour de la Boisserie.
J’aime flâner entre mes chênes et sapins, l’herbe est un peu humide, la rosée du matin en témoigne, et je me dis à moi-même « Il y a maintenant à peu près un an que les français et françaises ont dit non au référendum sur la régionalisation, et la réforme du Sénat et la suppression du conseil économique ».
Au seuil de mes 80 ans peut-être mon grand âge m’a joué un tour, je n’ai pas écouté mes conseillers et mes ministres, m’ont prévenu (mon Général : il ne faut pas faire ce référendum c’est votre perte.)

« SI J’AVAIS GAGNÉ RIC-RAC, MA TÂCHE DE CHEF DE L’ÉTAT AURAIT ÉTÉ IMPOSSIBLE »

En somme je suis content d’avoir ainsi quitté le pouvoir, et content de ce que j’ai fait.
Voilà les français et française ne m’aime plus, alors c’est aussi bien de se reposer chez soi. Ce qui m’a permis de terminer mon livre : Mémoires d’Espoir.
Oui je sais la situation n’a rien de comparable à celle de janvier 1946, lorsque je démissionnais de la présidence du Gouvernement provisoire.
Seul maintenant en faîte j’ai toujours été seul, et a la seconde je suis seul.
Les cloches de l’églises me préviennent, il est midi mon général, je me dirige vers la salle à manger, Yvonne m’attends, la table est mise, je mange et termine pour 12H55 pas question de louper mon journal télévisé de 13H, comme a l’habitude l’ORTF nous rabâche les mêmes informations ? Rien de nouveau.
Après avoir écouté tous ces soi-disant bien-pensants, sans un mot je m’allonge sur le sofa pour une petite sieste.
Les journées sont courtes en en hiver, en fin journée et début soirée machinalement je m’installe devant ma petite table de jeux, la réussite est un jeu de hasards mais qui est guidés par le joueur, on ne pense à rien d’autre avec les cartes. Soudain :!! Yvonne j’ai mal…., j’ai mal .….. Seule la mort a eu raison de ce grand homme.
Il y a 5O ans, en novembre 1970, Moi De Gaulle je quitte la scène politique, et je quitte ce monde pour l’autre monde celui de ma fille Anne que j’ai temps chéri. Aujourd’hui on parle de l’homme que j’étais, mais on ne parle plus de la France « de ce qu’elle était ».
Colombey-les-Deux-Églises, mon village, La Boisserie, mon refuge…
Si vous passez dans le coin, une croix simple sur une pierre tombale blanche vous y attend.
Vive la France, Vive De Gaulle.

C.D.G.

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